13 mois à Caen ou 5 ans à Paris : c’est le délai qu’il faut pour qu’un patient en attente de greffe rénale sur deux reçoive un greffon.
En effet, d’une région à l’autre, d’un centre à l’autre, ce délai varie de 13,1 à 66 mois. Une inégalité d’accès à la greffe rénale déjà dénoncée il y a cinq ans. Depuis, les disparités régionales augmentent et les délais s’allongent…
Une répartition des greffons qui ne respecte pas les principes inscrits dans la loi
Selon la loi française, les règles de répartition des greffons doivent assurer l’équité parmi les patients . Mais, dans les faits, la situation est tout autre. Ces règles contribuent au maintien des iniquités, en permettant notamment à l’établissement où est réalisé le prélèvement de conserver un des deux reins pour le greffer localement.
Ainsi, un seul des deux reins prélevés sur chaque donneur décédé est mis en commun au niveau national entre l’ensemble des patients en attente (ils étaient 17 700 en 2016). Le second rein est « sanctuarisé » et sa répartition ne se fait qu’entre les quelques centaines de patients inscrits dans l’établissement.
Ce système dit du « rein local » déroge ainsi à toutes les attributions prioritaires, y compris aux priorités nationales.
À l’heure actuelle, 46 % des reins prélevés en France sont attribués localement.
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